La désintégration européenne de l'Erdogarquie

- Usually, people always wants that we change our politics, right ?

Le 31 mars dernier, l'humoriste allemand Jan Böhmermann, réputé pour ses blagues grasses, a lu un poème satirique (voire au vitriol concentré) au cours d'une émission télévisée. Le sujet en était le président turc Erdogan qui s'est, entre autre, vu caractérisé de crasse et de zoophilie.

Le but de ce poème était de montrer au dirigeant turc que la liberté d'expression et de critique qu'il réprime dans son pays est totalement libérée ailleurs. Bien entendu, le président qualifié de "goat-f*ck*r", est monté sur ses grands chevaux et a demandé au gouvernement allemand de punir cette folie.

Contre toute attente, Angela Merkel a, vendredi, poussé la justice à poursuivre le blagueur.

Rappelons que si l'intégration de la Turquie à l'UE a été stoppée en 2010 c'est en partie parce qu'un minimum de liberté d'expression n'était pas atteint et que, depuis ce gel, le pays a régressé dans ce domaine. Qu'un dirigeant européen se laisse dicter sa conduite sur ce point par un autre dirigeant extérieur à l'Union ,et reconnu pour son sévère manque d'évolution, est pour le moins surprenant.